GROSSESSE
La grossesse d’une mère atteinte de la maladie doit toujours faire l’objet d’un suivi très attentif, les risques de fausses couches spontanées, de naissance avant terme et d’accouchement difficile étant importants. En outre, le risque que l’embryon soit lui-même atteint est de 50%. Si c’est le cas, la probabilité que l’enfant à naître soit porteur de la forme grave néonatale (voir la description des "Formes") est élevée.
Si un DPN n’a pas été fait (voir le paragraphe "Avoir un enfant" dans la rubrique "Conseil génétique et procréation"), les signes de la maladie chez le fœtus peuvent être détectés (excès de liquide amniotique, faibles mouvements).
Dans tous les cas, l’accouchement devra se faire sous forte surveillance en milieu médicalisé disposant d’un service de réanimation (accouchement par césarienne si la faiblesse musculaire de la mère ne permet pas un accouchement par les voies naturelles, fréquente présentation du bébé par le siège, réanimation de l’enfant en cas de forme néonatale, précautions anesthésiques le cas échéant).
Problèmes de fertilité ovarienne : Des études ont montré que la fertilité des femmes atteintes de la Maladie de Steinert était inférieure à la normale : la réserve ovarienne est plus faible, les niveaux d’hormones plus bas, les doses nécessaires pour la stimulation ovarienne plus élevés et les taux de grossesses et de survie d’embryons plus faibles. Il est important que les futures mères atteintes de la maladie soient informées de la possibilité de décroissance précoce des fonctions ovariennes pour qu’elles en tiennent compte dans leurs éventuels projets de procréation.